Paul Challan Belval, le vitrail pour vocation
Créer des vitraux est chose étonnante, dont je ne me souviens pas avoir rêvé jusqu’à l’âge de 26 ans…
L’art du vitrail n’est donc pas chez moi une passion, mais une vocation.
Je raconte comment cela m’est arrivé dans le portrait d’Artiste filmé par Emmanuel Kerry.
Je suis donc passé du droit aux vitraux, par un concours de circonstances dont la Providence a le secret.
Savoir-faire particuliers dans l'art du vitrail
Avec le temps et le regard de mes confrères vitraillistes, j’ai pris conscience que l’art et la manière de traiter mes sujets en vitrail était originale.
J’ai pris dans les début de mon atelier des directions qui sont devenus des domaines d’expertise.
En voici trois : la gravure à l’acide fluorhydrique, le vitrail serti de cuivre dit « Tiffany », et la mise en double-vitrage.
De la cathédrale Notre-Dame de Chartres au Cœur de la Beauce
Cela fait dix-sept ans que je coupe du verre antique. Après ma formation à Chartres,
j’ai la grâce de fonder mon atelier au portail sud de la Cathédrale, le 14 avril 2009.
Mon savoir-faire grandit là « comme un arbre planté près d’un ruisseau. »
Pour celui qui travaille le vitrail, la situation est exceptionnelle. En effet la cathédrale de Chartres présente le plus grand patrimoine mondial des vitraux du douzième et treizième siècle en un seul ensemble. Cette proximité est inspirante.
Dans ce lieu de vie et de travail, j’ai créé des centaines de vitraux, et donc réalisé des centaines de dessins. En effet je ne suis pas artisan mais artiste verrier. Ce statut d’artiste m’oblige à exécuter des œuvres uniques et originales. C’est bien ce que je fais, étant obligé de laisser de côté la restauration pour me consacrer à la création. Je dessine donc, et dessine encore.
Au printemps 2024, l’atelier déménage.
C’est qu’il faut d’avantage de place pour réaliser les vitraux, à commencer par les verrières d’art destinées à une église de Taïwan, l’église de la Mère de Dieu, à New Taipei.
Plus de quinze années après, j’ai formé dans mon atelier 131 stagiaires et une apprentie.
J’ai pu livrer des vitraux en France puis à l’international, pour des églises, des chapelles, des maisons. Donner le cours de dessin aux étudiants en CAP vitrail du GRETA de Chartres m’a également beaucoup apporté. C’est un service que j’ai pu rendre cinq ans, jusqu’à mon départ en Cœur de Beauce.
Avec tout cela, patience et longueur de temps, je suis devenu maître-verrier. »