SERTISSAGE ET SOUDAGE DU VITRAIL TIFFANY
1, Le sertissage au cuivre
Comment créer un vitrail sans plomb ?
Cest la question que s’est posé Louis Comfort Tiffany, dans la toute fin du XIXème siècle, en repranant l’atelier de vitraux de son père.
La technique de soudage Tiffany est désormais une méthode utilisée dans l’art du vitrail pour assembler des pièces de verre entre elles. Elle tire donc son nom du célèbre artiste Louis Comfort, qui parvint à la lancer au début du XXe siècle.
Le processus de soudage Tiffany consiste à découper les morceaux de verre selon les formes souhaitées pour le motif du vitrail. Ensuite, ces morceaux sont ajustés et posés côte à côte pour former l’image complète. Les bords des morceaux de verre sont ensuite enveloppés de ruban de cuivre adhésif, qui sert de liaison entre les pièces.
Une fois que toutes les pièces de verre sont préparées et recouvertes de ruban de cuivre, le soudage proprement dit peut commencer. Un fer à souder spécial, souvent doté d’une pointe fine, est utilisé pour chauffer le ruban de cuivre. Lorsque le cuivre est chauffé, il se ramollit et adhère au verre, permet ainsi une liaison solide entre les pièces. Le soudage se fait progressivement, en travaillant sur une petite section à la fois, jusqu’à ce que toutes les pièces de verre soient solidement assemblées.
Outre sa fonction structurelle, le ruban de cuivre ajoute une esthétique attrayante au vitrail. Il crée des lignes noires qui délimitent les différentes formes de verre, contribuant ainsi à l’aspect artistique final. Une fois le soudage terminé, le vitrail peut être poli et nettoyé pour faire ressortir la beauté des couleurs et des textures du verre.
La technique de soudage Tiffany offre une grande souplesse en termes de création de motifs complexes et de détails fins dans les vitraux. Elle permet aux artistes de réaliser des œuvres d’art uniques et lumineuses, en exploitant la luminosité naturelle du verre.
C’est cette finesse qui la fait préférer à la technique traditionnelle au plomb dans notre atelier.
2, Le soudage à l'étain sur cuivre
Le soudage s’étend ensuite sur toute la longueur du cuivre. C’est là une grande différence avec le soudage d’un vitrail traditionnel au plomb, ou le plomb n’est nullement recouvert par l’étain, mais seulement les intersection des plomb. Le résultat est que la structure du vitrail est beaucoup plus solide, alors que le plomb s’affaisse inexorablement avec le temps.
Il faut rappeler que l’étain est le métal qui s’oxyde le moins avec l’or, gardant son éclat argenté tout comme l’or garde son éclat doré.