Ces deux vitraux ont été commandés par la communauté monastique de Fleury.
Ils mesurent un peu moins d’un mètre ; ils ont été posés en double vitrage, la maçonnerie étant achevé le jour de la fête de saint Benoît, le 11 juillet 2022.
Chaque année, Benoît rendait visite à sa sœur Scholastique ; le Pape Saint Grégoire nous a rapporté leur dernière entrevue :
« Sentant sa fin proche lors donc de la dernière visite, quand l’obscurité vint, Scholastique dit à son frère : « Je vous prie de ne pas me quitter cette nuit, afin que nous puissions parler jusqu’au matin des joies de la vie céleste ».
« Que dites-vous là, ma sœur ? Je ne puis aucunement rester hors du monastère ». Or le ciel était d’une pureté absolue, sans aucun nuage. Scholastique ne répondit pas à son frère, mais posa sur la table ses mains entrelacées et elle adressa à Dieu une ardente prière.
Au moment même où elle releva la tête, un orage d’une violence inouïe éclata, accompagné d’un tel déluge de pluie que Benoît et ses frères qui l’avaient suivi ne purent se hasarder dehors. L’orage ne relâchant pas de sa violence, l’homme de Dieu comprit qu’il ne pouvait retourner à son monastère : plein de tristesse, il se plaignit à sa sœur : « Que le Dieu Tout-puissant vous pardonne, ma Sœur, qu’avez-vous fait là ? »
Elle lui répondit :
« Je vous ai prié et vous n’avez pas voulu m’ écouter ; alors j’ai prié mon Seigneur et il m’a exaucée… maintenant, sortez si vous le pouvez, laissez-moi, retournez au monastère ».
Benoît, ne pouvant quitter l’abri, se rendit alors aux requêtes de sa sœur et ils veillèrent ensemble toute la nuit, se rassasiant des paroles de vie spirituelle qu’ils s’adressaient.
Saint Grégoire commente ainsi ce différent :
« Il n’est pas étonnant qu’une femme ait possédé pareil pouvoir, car […] ainsi que le dit saint Jean, Dieu étant amour, il est naturel que celle qui aimait davantage en ait reçu plus de puissance. »
Trois jours plus tard, À l’aube du 10 février 542, Scholastique rend l’âme doucement. Benoît, qui prie dans sa cellule, voit alors sa sœur s’élever vers le ciel, sous l’apparence d’une colombe ».