L’église Saint Pierre de Vibrac
est bâtie au bord de la Charente.
Si son fronton évoque le XVI°,
ses fondations sont bien plus anciennes.
L’église était entièrement restaurée en 2016,
grâce à l’association Vibrac-Patrimoine.
Elle attendait encore ses vitraux ;
l’année 2017 voit leur création.
Les vitraux
Le vitrail de l'Esprit-Saint
Le vitrail de l’Esprit-Saint est situé au portail, et orienté sud-ouest.
C’est un verre d’un seul tenant mesurant 1.55 sur 1.35 mètre.
Sur 10 mm d’épaisseur 50 kg de verre ont été thermoformés, puis peints aux jaunes d’argent pour pouvoir offrir cette image translucide.
Le vitrail du lys
La verrière des lys, comme chacun des vitraux de l’église,
est thermoformée dans un verre de 10 mm d’épaisseur.
Elle est orientée sud-est.
Quelques touches de jaune d’argent ont été disposées pour souligner les fleurs, initialement modelées dans le plâtre du four.
Le vitrail de la Vierge
Le vitrail de la Vierge a été conçu pour former une sorte d’auréole de lumière à la statue de Notre-Dame de Lourdes,
qui se trouve coté gauche, dans une chapelle peu profonde qui lui est consacrée à mi-chemin de la nef.
Le vitrail est donc orienté nord-ouest.
Tout comme les autres vitraux une seconde cuisson de ce verre d’une cinquantaine de centimètres de largeur a été faite après la cuisson de thermoformage, afin de disposer de petites touches de jaune d’argent.
Le vitrail de saint Joseph
De l’autre coté de la nef,
dans un transept unique,
se trouve la statue de son époux Saint Joseph,
dont le vitrail a les mêmes dimensions que les verrières des blés : 1 mètre et quelques sur 30 cm.
Saint Joseph a également reçu sont vitrail,
où les pissenlits et les boutons d’or voisinent, se rassemblant en une évocation de la
Sainte-Trinité.
Les vitraux des blés
Deux vitraux sont ornés par une gerbe de blé dans l’église :
l’un se trouve à l’emmarchement du chœur, coté nord-ouest, l’autre se trouve caché dans une petite remise accessible coté sud-est.
Là-encore les jaunes d’argent ont été précieux pour donner vie aux épis de blés.
Ils se trouve que peu de temps avant que l’association et la Maire de Vibrac me confient la réalisation des vitraux de leur église, le maître-verrier Hervé Loire s’était rendu compte que les émaux fixés sur le verre thermoformé
noircissaient après une quinzaine d’année.
Son avertissement me permis d’éviter de reproduire ce défaut apparu tardivement avec cette technique où les ateliers Loire ont joué un rôle pionnier.
Je dû donc me restreindre au jaune d’argent, seuls fiables.
Et c’est ainsi que les vitraux de l’église de Vibrac sont « blanc et or ».
Le vitrail de saint Pierre
L’apôtre André tire les filets, en compagnie de saint Pierre
dont on aperçoit l’épaule et le bras au-dessus de lui.
Son visage apparaît tel que dessiné dans le lit de plâtre, avant que le verre y soit thermoformé.
Le curé de l’église de Vibrac béni le vitrail de saint Pierre,
le 24 juin 2017
La technique
Un travail réalisé aux ateliers Loire. Ci-contre, Bruno Loire prépare la cuisson du vitrail de saint Pierre. Le four est le plus grand de France, et c’était bien nécessaire pour cette pièce de verre de 2 mètres de hauteur.